Les questions qui m’interpellent portent sur l’origine de la forme graphique de la virgule.
En effet, la virgule est le signe de ponctuation le plus utilisé dans l’écriture ; c’est un signe polyvalent et multifonctionnel. Ses fonctions dépendent du contexte. Une virgule change le sens d’un énoncé selon sa présence ou son absence. La virgule a, comme tout autre signe dans le sens large du terme, une signification dans une chaîne graphique ; ce signe affecte et infléchit le sens d’un segment textuel.
Grâce à l’étude que j’ai menée, je peux exprimer certaines constatations sur cette origine. Celles-ci résultent d’une observation de textes arabes et plus précisément de la particule wāw, de sa fonctionnalité et de la similitude qu’elle présente avec la virgule dans certaines écritures. La virgule telle que nous la connaissons n’existait pas avant l’invention de l’imprimerie. En effet, elle nous serait venue grâce aux imprimeurs italiens de la Renaissance qui se seraient inspirés de la particule wāw pour réaliser l’aspect actuel de la virgule. Cette similitude ne concerne pas uniquement le domaine graphique, mais elle implique également la fonctionnalité et l’utilisation de ces deux signes.
Enfin, nous notons quelques remarques sur la ponctuation dans l’écriture arabe.
This paper addresses the origins of the graphical form of the most commonly used punctuation sign : the comma. It is a multi-functional sign, whose functions depend on the context. Its presence or absence can change the meaning of a text. As with any other sign, according to the broader meaning of the term, the comma has a meaning in a graphical stream, which affects and modifies the meaning of a textual segment.
I have reached certain conclusions about the origin of the comma, based on a study of Arabic texts and more particularly of the particle wāw, its functionality and its similarity to the comma in certain writings. The comma as we know it did not exist before the invention of the printing press. It came to us thanks to the Italian Renaissance publishers who were inspired by the wāw to create the form of a comma. This similarity pertains not just to the graphical domain, but also to the functionality and use of the two signs.
This paper concludes with some remarks on the punctuation in the Arab writing.
@article{CG_2006___46-47_29_0, author = {Mourad, Ghassan}, title = {La virgule viendrait-elle de l{\textquoteright}\'ecriture arabe~?}, journal = {Cahiers GUTenberg}, pages = {29--42}, publisher = {Association GUTenberg}, number = {46-47}, year = {2006}, language = {fr}, url = {http://archive.numdam.org/item/CG_2006___46-47_29_0/} }
Mourad, Ghassan. La virgule viendrait-elle de l’écriture arabe ?. Cahiers GUTenberg, Les fontes (Brest 2003), no. 46-47 (2006), pp. 29-42. http://archive.numdam.org/item/CG_2006___46-47_29_0/