Mais qu’est ce qu’ont bien pu nous apporter les systèmes WYSIWYG ?
Cahiers GUTenberg, no. 27 (1997), pp. 5-33.

Leurré par les systèmes WYSIWYG, un typographe plaide sa propre cause !

En nous donnant l’illusion de pouvoir tout maîtriser, les systèmes WYSIWYG nous ont-ils amené à réduire nos exigences en matière de qualité typographique ? Bien que les logiciels de PAO permettent un « bricolage » typographique interactif, ils ne nous donnent aucun contrôle sur les actions par défaut des algorithmes de composition et ne peuvent donc produire de manière efficace et automatique la typographie de qualité que l’on attendait auparavant des compositeurs de métier. Pour parvenir à de bons résultats typographiques, il est souvent nécessaire de corriger manuellement les coupures de lignes alors qu’il devrait être possible d’utiliser les capacités de l’informatique pour parvenir à un résultat semblable. Alors que la publication via le Web s’annonce comme étant aussi importante de nos jours que l’a été naguère l’invention de la PAO, les typographes craignent que les problèmes de composition ne soient à nouveau laissés de côté.

Conrad Taylor, typographe, illustrateur, graphiste, formateur et rédacteur en chef, entre autres, plaide ici non seulement pour de meilleurs algorithmes de césure et de justification, mais aussi pour la création d’un lieu où les utilisateurs de logiciels de PAO pourraient dialoguer avec les vendeurs, où il serait possible d’expliquer pourquoi une bonne typographie est essentielle et faire remarquer que la typographie ne se réduit pas à des caractères.

A Typogapher Pleads His Case!

Has WYSIWYG’s illusion of control seduced us into lowering our expectations and typographic standards? Although desktop pubishing programs allow us to fiddle interacively with typographic details, they do not allow us to control the default behaviors of the composition algorithms to deliver efficiently and automatically the kind ofquality typography formerly expected of trade compositors. Achieving good typographic results often requires making manual decisions on how to break lines oftext. There should be a way to use computer power to achieve similar results.

Now, as we make a leap toward Web publishing that in some way resembles the leap to desktop publishing, there is a fear among typographic designers that text composition issues will again be left unsolved.

Conrad Taylor, a typographer, illustrator, designer, trainer and editor, among other things, here pleads the case not only for better algorithms for hyphenation and justification, but also for a place where users of publishing software can talk to vendors, where the case for good typography can be made and where the point can be made that typography is more than just typefaces.

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